Biographie

<p><b>Nicolas Boukhriefb> est un réalisateur, scénariste et auteur français, le 2 juin 1963 à Antibes dans les Alpes-Maritimes. Membre de léquipe originale de la revue Starfix dans les années 1980, cinéphile touche-à-tout au sein de Canal+ la décennie suivante, il se consacre entièrement à la réalisation et à lécriture de scénario à partir de son troisième long-métrage, Le Convoyeur, sorti en 2003. p> <h2 data-mw-anchor="Biographie">Biographieh2> <h3 data-mw-anchor="Jeunesse_et_journalisme">Jeunesse et journalismeh3> <p>Dans son enfance, Nicolas Boukhrief fréquente assidûment les salles de cinéma dAntibes, il croise souvent le jeune Christophe Gans. Les deux futurs réalisateurs se lient damitié autour de leur passion commune pour le cinéma. Nicolas Boukhrief écrit ses premières critiques de films au collège, il crée le fanzine <i>Intruderi> avec son camarade de classe Michel Spinosa au lycée. Dès lâge de 15 ans, il fréquente le Marché du film du Festival de Cannes, il enchaîne les projections à un rythme frénétique. A sa majorité, il part faire des études de cinéma à Paris. Lorsque Christophe Gans lui propose de participer au lancement du magazine Starfix, Nicolas Boukhrief accepte. Il abandonne son cursus universitaire pour participer à cette aventure collective, pensée par ses fondateurs comme une alternative aux Cahiers du Cinéma, seraient défendus des genres et des créateurs déconsidérés par la presse de lépoque. p> <h3 data-mw-anchor="Rencontre_avec_Andrzej_Żuławski" data-mw-fallback-anchor="Rencontre_avec_Andrzej_.C5.BBu.C5.82awski">Rencontre avec Andrzej Żuławskih3> <p>Profondément marqué par sa découverte du film Possession à sa sortie en juin 1981, Nicolas Boukhrief rencontre une première fois son réalisateur Andrzej Żuławski en octobre 1983, pour linterviewer en amont de la sortie de La Femme Publique. Lannée suivante, il suit lintégralité du tournage de LAmour Braque en sa qualité de journaliste pour Starfix. A la suite de cette expérience formatrice, une amitié se scelle entre les deux hommes, et Nicolas Boukhrief devient une sorte dassistant personnel informel du réalisateur, pour lequel il assume entre autres le rôle de documentaliste, de chargé de casting ou de repéreur lors de la préparation de plusieurs projets restés inaboutis. Cest sous limpulsion dAndrzej Żuławski que Nicolas Boukhrief écrit son premier scénario de long-métrage, La Météore. En avril 1988, après de nombreuses réécritures, il part en quête de producteurs, en vain. Pour ses futurs projets, il saffranchit de la tutelle de son mentor, quil verra de moins en moins. Il reste néanmoins en très bons termes avec lui jusquà la fin de sa vie. p> <h3 data-mw-anchor="Les_années_Canal+" data-mw-fallback-anchor="Les_ann.C3.A9es_Canal.2B">Les années Canal+h3> <p>Nicolas Boukhrief occupe le poste de rédacteur en chef de Starfix durant la dernière année dexistence du magazine, jusquà la fin de laventure au 90e numéro, en décembre 1990. Lannée suivante démarre Le Journal du Cinéma sur la chaîne Canal+, une émission dont Nicolas Boukhrief assure la rédaction en chef pendant deux ans. Il se consacre par la suite à la programmation cinématographique sur la chaîne cryptée, avant de participer au lancement de la structure Canal+ Écriture aux côtés du futur producteur Richard Grandpierre avec lequel il créera dans la foulée la société de production Eskwad. Au sein de Canal + Ecriture, ils collaboreront entre autres au développement des scénarii de Bernie dAlbert Dupontel, Dobermann de Jan Kounen et Train de Vie de Radu Mihaileanu. De janvier 1997 à juin 1999, Nicolas Boukhrief programme et anime lémission Mon Ciné-Club, dans la lignée du travail mené par Patrick Brion dans lémission Cinéma de Minuit. Il y met à lhonneur des cinéastes défendus dans les pages de Starfix, et des talents méconnus ou émergents. Il fait cohabiter Takeshi Kitano, Jean-Luc Godard, les Monty Python, Dario Argento et bien évidemment Andrzej Żuławski. Lémission sachève par la diffusion du film The Blade de Tsui Hark. p> <h3 data-mw-anchor="Premiers_films">Premiers filmsh3> <p>Nicolas Boukhrief décroche son premier crédit de coscénariste sur Tout le monde na pas eu la chance davoir des parents communistes de Jean-Jacques Zilbermann. Il fait ses débuts derrière la caméra avec Va mourire, tourné en 1994, sorti lannée suivante. Le réalisateur filme ce quil connaît, la glande et la débrouille sur la Côte dAzur, sous linfluence du Accattone de Pier Paolo Pasolini. Le second long-métrage de Nicolas Boukhrief, Le Plaisir (et ses petits tracas), prend la forme dun film à sketchs, en hommage à La Ronde dArthur Schnitzler. Le réalisateur aborde le projet comme un exercice de style, un terrain dexpérimentation pour parfaire son bagage technique. Laccueil glacial réservé à son film na pas la virulence de la fronde critique contre Assassin(s) de Mathieu Kassovitz, dont il a coécrit le scénario, mais la presse ne retient pas ses coups contre lemonsieur cinéma de Canal+”. Nicolas Boukhrief quitte la chaîne cryptée et Eskwad pour se consacrer totalement à lécriture et à la réalisation. p> <h3 data-mw-anchor="Polars">Polarsh3> <p>Sur les conseils dAndrzej Żuławski, Nicolas Boukhrief sattelle à lécriture dun polar intitulé Le Convoyeur. En labsence dun budget conséquent, il évacue lexposition du personnage principal, interprété par Albert Dupontel, et renforce laura de mystère autour de ses motivations. La série B intègre son dénuement financier à son sujet. Nicolas Boukhrief insiste pour caster un jeune Jean Dujardin à contre-emploi, contre lavis général. Si le Convoyeur frise les 500 000 entrées et bénéficie dun accueil critique beaucoup plus magnanime que ses films précédents, son auteur narrive pas, cependant, à monter son projet suivant, une comédie intitulée LItalien. Le script sera racheté et entièrement réécrit quelques années plus tard par Olivier Baroux, qui nen gardera que lidée de départ. Nicolas Boukhrief coécrit le traitement de ladaptation du jeu vidéo Silent Hill avec Christophe Gans, mais disparaît du générique sous limpulsion du producteur Samuel Hadida. En 2008 et 2009, il tourne coup sur coup deux polars produits par Sylvie Pialat, Cortex et Gardiens de lordre, deux exercices de style contraints par les circonstances. Le premier voit sa post-production précipitée pour une éventuelle sélection cannoise qui narrivera pas, le second souffre dun budget ramené à peau de chagrin. p> <h3 data-mw-anchor="Made_in_France">Made in Franceh3> <p>Profondément marqué par laffaire Mohammed Merah, Nicolas Boukhrief se lance dans une enquête sur les processus de radicalisation. En résulte un scénario sur linfiltration dune cellule djihadiste parisienne par un journaliste. Le sujet effraie certains producteurs, dautres trouvent son postulat exagérément alarmiste. Il sen faudra de deux années de recherche de financement avant quun contact providentiel, Clément Miserez de Radar Films, nen saisisse lesprit. Le film se tourne en pleine émergence de Daech au premier plan médiatique. Made in France en est au stade du mixage quand survient lattentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Le distributeur ne veut plus du film. La société Pretty Pictures prend le relais, pour une sortie annoncée le 18 novembre 2015. Les attentats du 13 novembre repoussent une nouvelle fois larrivée du film sur les écrans. A lapproche de la date prévue, en janvier 2016, seuls quelques festivals et des exploitants du circuit art et essai souhaitent le programmer, alors que Nicolas Boukhrief visait des salles plus populaires pour coller à lessence même du projet. « <i>Au départi>, <i>ce film, je lavais fait comme un contrepoison à la propagande quil pouvait y avoir dans les banlieues, pour dire que cétait un cul-de-sac idéologique. Lidée de le sortir dans des salles le public allait déjà être convaincu de ce que jallais dire, ça ne mintéressait pas du tout. Et donc, pourquoi ne pas le sortir en VODi><i>?i> » Le film finit par rencontrer son public en e-cinema. Il marque, en outre, la première collaboration du réalisateur avec le compositeur Rob. p> <h3 data-mw-anchor="Adaptations">Adaptationsh3> <p>Lannée suivante, Nicolas Boukhrief réalise un projet quil mûrit depuis une vingtaine dannées: La Confession, une nouvelle adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck, transposé sur le grand écran par Jean-Pierre Melville en 1961 et sur le petit écran par Pierre Boutron en 1991. Une partie de la critique ne peut sempêcher de jouer le jeu des comparaisons avec ces versions ; la majorité des retours presse loue néanmoins sa singularité et sa beauté, les compositions de Marine Vacth et de Romain Duris comme la photographie de Manuel Dacosse. Lannée suivante, Nicolas Boukhrief découvre avec Un ciel radieux l'œuvre du mangaka Jirō Taniguchi, dans le cadre dune commande pour la chaîne Arte. Il ne change pas ses méthodes de production et tourne pour la télévision comme pour le cinéma. Cette première incursion du réalisateur dans le fantastique repart avec deux prix au Festival de la fiction TV de la Rochelle et recueille des échos enthousiastes. Selon Le Monde, « Un ciel radieux <i>tient sur ce filtraitement réaliste de lhistoire et étrangeté de la forme –, en équilibre fragile, une fragilité capable de nourrir la poésie, la délicatesse et la mélancolie dun propos qui conduit à une réflexion sur la mort, le deuil, la croyance.iEn 2018, Nicolas Boukhrief est approché par Pierre Lemaître pour ladaptation de son roman Trois Jours et une vie, dont lauteur a déjà écrit le scénario. Le romancier a arrêté son choix à la vision de La Confession. Le tournage se déroule dans lArdenne belge, avec le concours chaleureux des populations locales. Pour Première, Nicolas Boukhrief « <i>signe, derrière une série B redoutable, un beau portrait denfance briséei>. » Le Parisien, de son côté, évoque un « <i>marathon émotionnel, tenu par une mise en scène dune redoutable efficacité et des par des acteurs impeccablesi> » p> <h3 data-mw-anchor="Années_2020" data-mw-fallback-anchor="Ann.C3.A9es_2020">Années 2020h3> <p>En 2021, Nicolas Boukhrief coécrit le film Délicieux dEric Besnard, son coscénariste sur Le Convoyeur, Made in France et Comme un fils. Ce dernier film, sorti en 2024, part de la volonté de rendre hommage au corps enseignant après lassassinat de Samuel Paty, et du souhait de représenter dignement la communauté des Roms. Vincent Lindon y interprète un professeur veuf, en rupture de lEducation Nationale, prenant sous son aile un jeune délinquant (Stefan Virgil Stoica). p> <h3 data-mw-anchor="Ouvrages">Ouvragesh3> <p>En 2016, Nicolas Boukhrief participe au recueil <i>Le Cinéma de Starfix - Souvenirs du Futuri>, regroupant de nombreux articles de la revue et se concluant par un numéro 91, pour lequel tous les membres historiques de la rédaction écrivent sur un sujet de leur choix. Dans un texte intituléSensei”, Nicolas Boukhrief revient sur sa relation avec Andrzej Żuławski. p><p>En 2019, il signe <i>100 grands films pour les petitsi> avec Lydia Boukhrief, son épouse, la monteuse de tous ses films depuis Cortex. Lidée vient de cette dernière, suite à leffroi de son mari devant les sorties successives des dessins animés Capitaine Superslip et Le Monde secret des emojis. Le livre propose un panel de découvertes cinématographiques de toutes époques et de toutes origines, pour transmettre et forger la cinéphilie dès le plus jeune âge. p> <h2 data-mw-anchor="Filmographie">Filmographieh2> <h3 data-mw-anchor="Réalisateur_et_scénariste" data-mw-fallback-anchor="R.C3.A9alisateur_et_sc.C3.A9nariste">Réalisateur et scénaristeh3> <ul><li>1995 : <i>Va mourirei>li> <li>1998 : <i>Le Plaisir (et ses petits tracas)i>li> <li>2003 : <a href="/recherche/viewnotice/code_rebond/A1420/id/96808" title="Acc&eacute;der au document: Le convoyeur" class="text-secondary">Le convoyeura>li> <li>2008 : <a href="/recherche/viewnotice/code_rebond/A1420/id/96948" title="Acc&eacute;der au document: Cortex" class="text-secondary">Cortexa>li> <li>2009 : <i>Gardiens de l'ordrei>li> <li>2015 : <i>Made in Francei>li> <li>2016 : <i>La Confessioni>li> <li>2017 : <i>Un ciel radieuxi> (téléfilm)li> <li>2019 : <i>Trois Jours et une viei>li> <li>2024 : <i>Comme un filsi>li>ul> <h3 data-mw-anchor="Scénariste" data-mw-fallback-anchor="Sc.C3.A9nariste">Scénaristeh3> <ul><li>1993 : <i>Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistesi> de Jean-Jacques Zilbermann (coscénariste)li> <li>1997 : <i>Assassin(s)i> de Mathieu Kassovitz (coscénariste)li> <li>2005 : <i>Silent Hilli> de Christophe Gans (coécriture du traitement)li> <li>2010 : <i>L'Italieni> d'Olivier Baroux (coscénariste)li> <li>2021 : <i>Délicieuxi> d'Éric Besnard (coscénariste)li>ul> <h3 data-mw-anchor="Acteur">Acteurh3> <ul><li>1995 : <i>Va mourirei>li> <li>1997 : <i>Assassin(s)i>li> <li>2025 : <i>Jean Valjeani>li>ul> <h2 data-mw-anchor="Notes_et_références" data-mw-fallback-anchor="Notes_et_r.C3.A9f.C3.A9rences">Notes et référencesh2> <h2 data-mw-anchor="Liens_externes">Liens externesh2> <p class="mw-empty-elt"> p> <ul><li class="mw-empty-elt">li> <li><span><span>Ressources relatives à l'audiovisuelspan> : <ul><li>Africulturesli> <li>Allocinéli> <li>César du cinémali> <li>Ciné-Ressourcesli> <li><span lang="en">IMDbspan>li> <li>Unifranceli> ul>span>li> <li><span><span>Ressource relative au spectaclespan> : <ul><li><i>Les Archives du spectaclei>li> ul>span>li> <li><span><span>Ressource relative à plusieurs domainesspan> : <ul><li>Radio Franceli> ul>span> li> <li class="mw-empty-elt">li> <li>li>ul> <ul id="bandeau-portail" class="bandeau-portail"><li><span><span><span typeof="mw:File">span>span> <span>Portail du cinéma françaisspan> span>li> <li><span><span><span typeof="mw:File">span>span> <span>Portail de la réalisation audiovisuellespan> span>li> ul>

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Source : Article Nicolas Boukhrief de Wikipédia

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